Les 10 versets bibliques préférés des chrétiens africains en 2023.

Trois responsables chrétiens africains réfléchissent à ce que la liste des versets les plus partagés dans l’application YouVersion sur leur continent révèle.

Christianity Today January 16, 2024
Illustration by Christianity Today / Source Images: Pexels / Unsplash

Le tableau ci-dessous révèle les versets les plus importants pour les utilisateurs africains de l’application YouVersion en 2023. Avec l’aide de Langham Partnership, Christianity Today a demandé à trois spécialistes locaux de la Bible d’analyser ce que les résultats suggèrent sur l’état du christianisme sur le continent.

Elizabeth Mburu, coordinatrice régionale de Langham Literature pour l’Afrique anglophone, Langham Partnership, Kenya :

Quelle est votre réaction générale à cette liste ?

Ce top 10 des versets en Afrique ne m’a pas surpris. Certains de ces textes sont mes propres versets de référence !

Qu’est-ce que certains versets plus spécifiques à l’Afrique pourraient véhiculer sur les besoins spirituels du continent ou sur son niveau d’interaction avec la Bible ?

Il est probable que certains versets occupent une place prépondérante en Afrique en raison des conditions socio-économiques et sociopolitiques difficiles qui prévalent dans de nombreux pays.

De nombreux chrétiens subissent des épreuves et ont recours aux promesses de Dieu pour obtenir la sécurité, la provision, la prospérité et la protection. Nous luttons contre de nombreux maux de société, tels que la corruption, ainsi que contre d’autres problèmes, notamment l’oppression spirituelle et les faux enseignements. Nous avons fréquemment une relation transactionnelle avec Dieu, et la plupart de ces versets pourraient être considérés comme des promesses apportant l’espoir de récompenses pour une bonne conduite religieuse.

De nombreuses personnes ne savent pas comment interpréter la Bible pour elles-mêmes et se fient donc à ce qu’elles entendent des pasteurs. Compte tenu de la montée du néopentecôtisme en Afrique et du fait qu’environ 85 % des pasteurs n’ont pas formellement reçu de formation, les versets qui figurent sur cette liste sont bien les plus populaires. Malheureusement, cela signifie que la culture biblique tend à être superficielle dans de nombreux contextes et que les vérités plus « difficiles » qui mènent à la maturité spirituelle ont tendance à être ignorées, car elles ne répondent pas aux besoins ressentis.

Compte tenu des événements de l’année écoulée, y a-t-il un verset que vous auriez aimé voir figurer sur cette liste ?

J’aurais aimé que 1 Jean 2.9 figure sur cette liste. De nombreux Africains ont tendance à élever l’identité ethnique au-dessus de leur identité en tant que frères et sœurs dans la famille de Dieu. Nous oublions que lorsque nous devenons chrétiens, l’Église devient notre nouvelle « tribu ».

Il me semble que l’on ne comprend souvent pas que l’amour est le plus grand commandement et qu’il s’agit d’une réalité tangible, pas abstraite. Par conséquent, de mauvaises approches de l’ethnicité sont source de multiples fléaux dans de nombreuses églises, en particulier pendant la saison électorale, lorsque les inimitiés ethniques historiques sont utilisées comme arme par nos politiciens.

Yacouba Sanon, commissaire régional aux livres, Langham Partnership International, Côte d’Ivoire :

Quelle est votre réaction générale à cette liste ?

Les versets de la liste résument les besoins et les aspirations des chrétiens en Afrique : l’espoir dans les promesses de Dieu, la confiance dans la providence divine et la sécurité au milieu des incertitudes. Je suis encouragé de voir que les deux Testaments sont utilisés par les lecteurs. Bien que les versets du Nouveau Testament apparaissent davantage, deux versets de l’Ancien Testament sont sur le podium, et ces versets proviennent des deux livres prophétiques majeurs.

Qu’est-ce que certains versets plus spécifiques à l’Afrique pourraient véhiculer sur les besoins spirituels du continent ou sur son niveau d’interaction avec la Bible ?

Jean 1.1 m’a laissé perplexe. Ce verset de Jean s’inscrit dans un contexte très christologique. Il ne s’agit pas de répondre à un besoin physique spécifique. Par conséquent, son utilisation, son soulignement ou son partage abondant [dans YouVersion] peut résonner comme une affirmation forte de la divinité du Christ.

Compte tenu des événements de l’année écoulée, y a-t-il un verset que vous auriez aimé voir figurer sur cette liste ?

Je suis surpris qu’il n’y ait pas un seul verset tiré des Psaumes, qui nous fournissent des paroles d’encouragement et d’espoir dans un monde troublé par deux guerres en cours. J’aurais attendu un verset comme Psaumes 46.2 ou 93.1. Ces versets sont rassurants et réconfortants dans les moments difficiles. Peut-être que beaucoup sont premièrement concentrés sur leurs propres problèmes et ne se préoccupent pas des grandes questions qui se posent dans le monde.

Sunday Bobai Agang, président du séminaire théologique de l’Evangelical Church Winning All (ECWA), Nigeria :

Quelle est votre réaction générale à cette liste ?

Tous les versets partagés sont assez familiers, et cela me fait très plaisir. Au début des années 1980, j’ai fréquenté une école biblique où la mémorisation de 60 versets de l’Ancien et du Nouveau Testament était obligatoire. Beaucoup de ces versets — par exemple Philippiens 4.13, Jérémie 29.11, Matthieu 6.33, etc. — sont parmi mes préférés et je les utilise chaque semaine lorsque je prie pour les choses que je veux que Dieu fasse dans ma vie.

Qu’est-ce que certains versets plus spécifiques à l’Afrique pourraient véhiculer sur les besoins spirituels du continent ou sur son niveau d’interaction avec la Bible ?

Tout d’abord [les choix] pourraient être dus en grande partie à la formation que les pasteurs — qui sont activement impliqués dans l’évangélisation, l’implantation d’églises, l’enseignement et le discipulat de leurs membres — ont reçue en matière biblique.

En outre, cela reflète le contexte social et les expériences communes des personnes. Par exemple, en période de troubles politiques et de souffrances économiques, les chrétiens trouvent souvent du réconfort dans la mémorisation des versets qui parlent d’espérance, aujourd’hui et dans l’avenir.

Compte tenu des événements de l’année écoulée, y a-t-il un verset que vous auriez aimé voir figurer sur cette liste ?

Romains 4.17 et 11.36. En Romains 4:17, il est écrit qu’Abraham a cru au « Dieu qui donne la vie aux morts et appelle ce qui n’existe pas à l’existence ». En supposant que ce soit le même Dieu qui nous a sauvés, il peut transformer n’importe quelle situation dans laquelle nous nous trouvons en ce moment.

Comme le dit Paul dans Romains 11.36, « C’est de lui, par lui et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » Nous ne sommes plus retenus. Tout ce qui existe aujourd’hui ne peut s’expliquer que par la puissance de Dieu, selon mon interprétation de ce verset. Le but de la création de Dieu est de lui rendre gloire. Par conséquent, Dieu est suprême et il veut que je vive ma vie de manière à ce que les autres le glorifient.

Note de l’éditeur : fondé par John Stott, Langham Partnership forme, équipe et publie des pasteurs et des responsables de communautés chrétiennes en pleine croissance dans le monde majoritaire.

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Les chrétiens américains et la guerre entre Israël et le Hamas : quatre points de vue.

Une enquête récente montre un fort soutien à des orientations parfois contradictoires, mais aussi que de nombreux croyants peinent à s’orienter.

Des militants pro-israéliens et pro-palestiniens lors d’une manifestation.

Des militants pro-israéliens et pro-palestiniens lors d’une manifestation.

Christianity Today January 10, 2024
Stephanie Keith/Stringer/Getty

En ces temps de polarisation et d’opinions tranchées, une part importante des chrétiens américains n’est toujours « pas sûre » de ce qu’elle pense des questions liées à la guerre entre Israël et le Hamas.

Une récente enquête de l’institut chrétien Lifeway Research, parrainée par le Philos Project, a révélé certaines convictions significatives parmi les personnes s’identifiant comme chrétiennes : de fortes majorités soutiennent le droit d’Israël à l’autodéfense (83 %), mais aussi le droit palestinien à l’autodétermination (76 %) et l’objectif d’une solution à deux États (81 %).

Mais de nombreuses questions révèlent des incertitudes quant à la complexité du conflit :

  • 15 % se déclarent incertains quant au résultat optimal à rechercher.
  • 17 % quant à savoir si les habitants de Gaza sont responsables des attaques du Hamas.
  • 18 % quant à savoir si la rébellion armée palestinienne est une réponse naturelle à de mauvais traitements.
  • 24 % quant à savoir si le blocus de Gaza par Israël constitue une oppression des Palestiniens.
  • 24 % quant à savoir si le contrôle israélien de la Cisjordanie et de la bande de Gaza constitue une occupation illégale.
  • 26 % quant à savoir si la plupart des habitants de Gaza soutiennent la lutte du Hamas contre Israël.
  • 31 % quant à savoir si les colonies israéliennes situées au-delà des frontières reconnues sont illégales.

En outre, 41 % des personnes interrogées ont une perception globale d’Israël qui oscille entre plutôt positive (25 %) et plutôt négative (16 %), tandis que 11 % ne sont pas du tout sûres de ce qu’elles pensent.

Pour chacune de ces questions, bien entendu, une grande diversité d’opinions s’exprime. Afin d’analyser plus en profondeur les diverses approches du sujet, nous avons demandé à quatre experts évangéliques — deux personnes issues d’organisations de promotion de la paix aux États-Unis, un responsable juif messianique en Israël et un chrétien palestinien — de décrire ce qu’ils ont trouvé de plus surprenant, préoccupant et encourageant dans les résultats de l’enquête :

Robert Nicholson, président du Philos Project (« promouvoir un engagement chrétien positif au Proche-Orient dans l’esprit de la tradition hébraïque ») :

Alors qu’une grande partie du monde est en train de tergiverser ou de condamner Israël, je suis agréablement surpris de voir que tant de chrétiens américains tiennent leur position et dénoncent le mal indicible perpétré par le Hamas. Une large majorité (83 %) reconnaît qu’Israël doit prendre des mesures fortes pour lutter contre la campagne de terrorisme que cette organisation mène depuis des décennies.

Le fait que la plupart des chrétiens désignent les médias comme principale influence dans leur réflexion concernant ce conflit (44 %) — et non la Bible (27 %) — est assez choquant. Seuls de faibles pourcentages déclarent que leur église (12 %) ou les dirigeants chrétiens (10 %) influencent leur opinion. Cela montre bien que les chrétiens ne sont pas plus à l’abri de l’air du temps que n’importe qui d’autre. Cela met également en évidence un manque de leadership chez les pasteurs qui n’aident pas leurs fidèles à réfléchir à l’un des conflits les plus importants de notre époque. Seuls 14 % ont entendu une expression de soutien à Israël dans leur église.

Je suis également préoccupé par le grand nombre de personnes qui penchent en faveur d’options pacifiques pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. Le fait que 88 % des personnes interrogées estiment qu’une paix durable passe par une solution mutuellement négociée est louable, mais déconnecté de la réalité lorsque le Hamas se voue à la destruction d’Israël.

Cette enquête révèle une corrélation directe entre la fréquentation d’une église et une bonne clarté morale dans cette situation, quelle que soit la dénomination, ce qui est très encourageant. Ceux qui vont plus souvent à l’église sont plus susceptibles de nommer le mal qui a déclenché cette guerre et de soutenir les victimes lorsqu’elles agissent pour se défendre. Alors que 16 % des chrétiens estiment que les États-Unis ne font pas assez pour aider Israël, cette proportion passe à 23 % pour ceux qui vont à l’église au moins une fois par semaine. La perception positive globale d’Israël passe également de 65 à 71 %.

L’amitié des chrétiens avec le peuple juif — 41 % ont déjà rencontré un Israélien — et, par extension, avec l’État juif n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. Mais seulement 13 % d’entre eux déclarent que leurs expériences personnelles avec les Juifs contribuent à leur perception d’Israël. Les chrétiens ont passé la majeure partie des 20 siècles passés à condamner les Juifs. Il est inadmissible qu’aujourd’hui, alors que les Juifs sont attaqués par des extrémistes religieux, des chrétiens fassent tout sauf se tenir à leurs côtés.

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Todd Deatherage, directeur exécutif du groupe Telos (« un mouvement pro-israélien, pro-palestinien et pro-paix qui recherche la dignité, la liberté et la sécurité pour tous ») :

Pendant trop longtemps, de nombreux membres de l’Église américaine ont appuyé la fiction selon laquelle le conflit israélo-palestinien serait un jeu à somme nulle. Les résultats de cette enquête montrent que se limiter à l’alternative entre soutien à Israël ou soutien à la Palestine ne correspond pas à la compréhension qu’ont la plupart des chrétiens du caractère sacré de toute vie et de la dignité inhérente aux Israéliens et aux Palestiniens.

Mais il était tout de même inattendu de voir un soutien aussi fort à ce que nous appelons chez Telos « l’épanouissement mutuel », à savoir l’idée qu’il ne peut y avoir d’avenir sain pour les Israéliens ou les Palestiniens sur le territoire s’il n’y a pas d’avenir sain pour les uns et pour les autres. Une majorité écrasante de chrétiens américains soutient l’objectif d’une solution à deux États (81 %), croit au droit à un État et à l’autodétermination pour les deux nations (88 % pour les Israéliens, 76 % pour les Palestiniens) et affirme qu’une paix durable dépend de leur entente mutuelle (88 %).

Il est réconfortant de constater que tant de personnes voient que la violence engendre la violence et que le caractère sacré de la vie humaine nécessite de s’opposer à la fois à l’attaque brutale du Hamas du 7 octobre et au blocus, à l’invasion et au bombardement de Gaza par Israël, qui ont entraîné des pertes massives en vies humaines et la ruine de la région.

Seuls 16 % des sondés estiment que le Hamas ne pourrait réaliser ses aspirations nationales que par la violence, tandis que 75 % pensent qu’il s’agit d’un groupe extrémiste isolé de la plupart des autres Arabes. Et 50 % sont d’accord pour dire que le blocus constitue une oppression pour les Palestiniens.

Le fait qu’un si grand nombre de personnes pensent que les chrétiens devraient plaider en faveur d’un cessez-le-feu immédiat (42 %) et d’efforts importants pour minimiser les pertes civiles (53 %) montre qu’ils comprennent que la violence sous toutes ses formes est à l’origine de la situation actuelle. Elle n’est pas la solution.

Mon inquiétude vient de ce que les points de vue exprimés ici ne sont pas entendus. La voix dominante qui émerge du monde évangélique ne reflète pas la nuance et la complexité qui apparaissent dans cette enquête. Il s’agit d’un moment historique où les chrétiens ne doivent pas rester silencieux, d’autant plus que de nombreux responsables chrétiens de premier plan ont exprimé leur soutien à la destruction de Gaza et que d’autres sont d’une indifférence déconcertante face à la perte de vies palestiniennes.

Pendant trop longtemps, les chrétiens évangéliques ont constitué la voix la plus forte et la plus audible pour nier les liens entre les Palestiniens et la terre. Au bout du compte, c’est l’humanité des Palestiniens qui a été négligée, même celle des chrétiens palestiniens. Aujourd’hui, il est difficile de voir comment cette guerre n’entraînera pas l’extinction de la communauté chrétienne de Gaza, qui remonte à plusieurs siècles.

Il est urgent de mettre en place une solide communauté d’artisans de la paix, engagée à soutenir l’épanouissement de tous et, dans une période comme celle-ci, de pleurer avec tous ceux qui sont en deuil. Mais nous avons également la responsabilité d’agir pour mettre fin à cette folie et aborder les questions essentielles de manière à assurer la sécurité, la dignité et la liberté des Israéliens comme des Palestiniens. Les résultats du sondage suggèrent que cette voie, qui a souvent paru solitaire, est plus que jamais envisageable. Les chrétiens peuvent et doivent participer à ce travail.

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Dan Sered, directeur des opérations de Juifs pour Jésus et président de la Consultation du Mouvement de Lausanne sur l’évangélisation des Juifs :

Les résultats de l’enquête de Lifeway étaient attendus et choquants. Ce qui me préoccupe le plus, c’est de voir à quel point les médias influencent l’opinion que l’on se fait d’Israël. Nous avons prié pour que le Seigneur utilise cette tragédie pour rapprocher les gens de lui. Mais la réalité actuelle révèle que 44 % des chrétiens admettent que les médias influencent le plus leur point de vue, contre 17 % seulement qui s’orientent d’abord par la Bible.

Les implications vont au-delà de la guerre et du Moyen-Orient. Lorsque les médias occultent les Écritures, les informations erronées circulent librement et les perspectives sont orientées par l’émotion, l’expérience et l’opinion publique. En Ésaïe 55, le Seigneur nous dit que mes pensées sont plus élevées que les vôtres, mais seuls 12 % des chrétiens se disent influencés par leur église locale en ce qui concerne Israël. Le défi sera d’autant plus grand pour une approche biblique de la marche chrétienne que les États-Unis entrent dans une année d’élections présidentielles.

En outre, lorsque 81 % des personnes qui s’identifient comme chrétiennes soutiennent l’objectif d’une solution à deux États, cela reflète leur manque de compréhension du fait que le Hamas ne marche pas dans cette voie : il veut l’extermination des Juifs. Pourtant, seulement 33 % des personnes interrogées pensent que les chrétiens devraient plaider pour qu’Israël poursuive le combat jusqu’à ce que le Hamas se rende.

Je pose la question à mes frères et sœurs : « Êtes-vous prêts à devenir une Corrie ten Boom des temps modernes et à offrir un refuge au peuple juif ? » Alors que nous [avons célébré] la naissance de Jésus, il convient de se rappeler que celui qui est né roi des Juifs veut que nous priions pour la sécurité du peuple qu’il est venu sauver.

Les chrétiens croient aux promesses de Dieu de préserver les siens, mais les Israéliens non croyants n’y voient aucune garantie. Pour eux comme pour nous, l’Holocauste n’est pas un souvenir si lointain. Qu’on nous pardonne de nous demander si le monde fermerait à nouveau les yeux sur le renouvellement d’une « solution finale ».

Satan ne demande pas mieux que de voir les terroristes détruire cette terre et tous ses habitants. En tant que chrétiens — Juifs, non-Juifs et Palestiniens — nous devons faire comprendre que le seul espoir d’une paix durable est de devenir des disciples de Jésus. La proclamation de l’Évangile doit être notre priorité absolue.

Cette enquête a été réalisée en ligne, et les médias sont l’une des principales raisons pour lesquelles près de 9 chrétiens sur 10 suivent l’actualité de cette guerre. Mais lorsque quelque chose [comme les médias] cesse d’être une simple ressource et commence à diriger notre vie, cela suggère que notre confiance est placée dans l’équivalent des chars et des chevaux du Psaume 20, verset 7. Nous vivons une période difficile, et la cruauté du terrorisme a laissé de nombreuses personnes en quête d’espoir et de réconfort.

Certes, l’armée israélienne a de très bons antécédents en termes militaires et les États-Unis ont manifesté un soutien sans faille à Israël. Mais je sais qu’il est vain et peu durable d’y fonder son espoir. Ma confiance doit être fermement enracinée dans le Seigneur, fortifiée par sa Parole et sa présence dans la prière. Ce n’est qu’ainsi que je peux me rappeler l’espérance éternelle que j’ai dans le Messie Yeshoua, à la fois maintenant et pour l’avenir.

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Botrus Mansour, président de la Convention des églises évangéliques en Israël, basé à Nazareth, s’exprimant en sa qualité personnelle d’écrivain et d’avocat chrétien palestinien israélien :

À la lumière de l’attaque brutale du 7 octobre par le Hamas, je m’attendais à ce que le soutien des chrétiens américains à Israël soit encore plus élevé qu’il ne l’est. Pourtant, j’ai été surpris que les résultats indiquent des positions plus modérées. Une majorité (53 %) estime que les croyants devraient préconiser des mesures énergiques pour réduire au minimum les pertes civiles, ce qui reflète une préoccupation pour le nombre élevé de Palestiniens innocents tués. Une forte minorité (42 %) appelle en outre à un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin à la tuerie.

J’aimerais que ces chiffres soient plus élevés.

Il semble également que l’on comprenne mieux le contexte des attaques du Hamas, sans pour autant les justifier, bien entendu. Alors qu’un tiers seulement (36 %) reconnaît que le contrôle israélien sur Gaza et la Cisjordanie est une occupation illégale, la moitié (50 %) reconnaît que le blocus de Gaza a opprimé les Palestiniens. Et les trois quarts (74 %) reconnaissent en général que les Palestiniens ont le droit de se défendre et de défendre la terre sur laquelle leurs familles vivent depuis des générations.

L’occupation est contraire au droit international et constitue un obstacle sérieux aux pourparlers de paix et à toute solution juste.

Ce qui m’encourage, c’est le soutien solide à une solution politique après la guerre (88 %) et la reconnaissance du droit palestinien à l’autodétermination (76 %). Je prie pour que cela se traduise par une action solide et sans compromis. J’espère que, dans l’intérêt des Israéliens et des Palestiniens, toute partie qui refuse une résolution viable et équitable de ce conflit devra rendre des comptes.

Mais je suis préoccupé par le fait que beaucoup pensent que les chrétiens devraient plaider pour qu’Israël se batte jusqu’à ce que tous les otages soient libérés (38 %) ou jusqu’à ce que le Hamas se rende (33 %). Le prix à payer serait très élevé : une longue guerre avec un nombre croissant de soldats israéliens tués, ainsi que des dizaines de milliers de Palestiniens innocents en plus de ceux déjà décédés. Non seulement ces objectifs sont très difficiles à atteindre, mais ils entrent également en contradiction [avec les précédents].

La part des personnes qui préconisent la formation d’un État palestinien autonome en dehors d’Israël (30 %) est encore plus faible, bien qu’il s’agisse d’une aspiration forte. Il y a là la solution à long terme qui, si elle est appliquée de bonne foi, mettra fin aux cycles de violence sanglante.

Il est intéressant de constater que 44 % des chrétiens américains citent les médias comme étant ce qui influence le plus leur opinion sur Israël, alors que 17 % seulement citent la Bible. Je me demande si cela se reflète dans l’ordre des raisons qu’ils invoquent pour justifier leur soutien, partant du droit d’Israël à l’autodéfense (60 %) et du fait qu’il est le plus proche allié des États-Unis (47 %) pour aller vers le fait que ce territoire est la patrie historique des Juifs (44 %) et vers la judéité de Jésus (32 %), finissant par les prophéties bibliques (30 %) et l’enseignement de la Bible (28 %).

Toutes ces raisons sont peut-être valables, mais elles ignorent complètement la question morale du traitement des Palestiniens par Israël. Les médias sont une bonne source, mais sont parfois partiaux — et 44 % des sondés sont d’accord à ce sujet. D’autre part, comprendre ce que dit la parole de Dieu sur la situation actuelle d’Israël n’est pas une tâche aussi simple que certains le pensent.

Malheureusement, seuls 13 % des chrétiens américains ont vu leur opinion influencée par des expériences personnelles avec des Juifs, et 5 % seulement avec des Palestiniens. Sur ce dernier point, j’aimerais qu’il y en ait davantage, afin de surmonter les stéréotypes existants. Les Palestiniens sont généreux, travailleurs et accueillants. Un plus grand nombre de personnes devraient le découvrir.

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50 athées ont trouvé le Christ. Une chercheuse examine pourquoi.

Jana Harmon brosse un tableau détaillé des raisons qui poussent les sceptiques à la foi.

Christianity Today January 10, 2024
Illustration de Mallory Rentsch/Images sources : Getty

L es chrétiens se réjouissent lorsque des athées donnent leur vie à Christ, mais nous ne voyons généralement que le résultat final. À moins qu’il ne s’agisse d’une connaissance personnelle, il est rare que l’on puisse se faire une idée précise de ce qui amène à s’ouvrir à la foi. Dans Atheists Finding God: Unlikely Stories of Conversions to Christianity in the Contemporary West (« Des athées trouvent Dieu : Histoires improbables de conversion au christianisme dans l’Occident contemporain »), Jana S. Harmon, chargée de cours à l’Institut C. S. Lewis et animatrice du podcast Side B Stories, présente les résultats de ses conversations avec 50 athées qui sont venus à la foi. Christopher Reese, rédacteur en chef du Worldview Bulletin , s’est entretenu avec elle au sujet de ses recherches et de leurs implications pour le partage de l’Évangile avec les non-croyants.

Quelles étaient les croyances les plus répandues chez les athées que vous avez interrogés avant leur conversion ?

D’une manière générale, ils considéraient la foi chrétienne et les croyants sous un jour négatif. N’ayant pas été exposés à des formes authentiques de foi, beaucoup ont développé leur perception du christianisme dans une perspective culturelle distante et dépourvue de sympathie pour le sujet, ce qui a conduit à des caricatures et des stéréotypes réducteurs. Ou, pour ceux qui ont eu des contacts avec la religion ou des personnes religieuses, le christianisme leur a semblé peu attrayant. La foi était souvent dépeinte comme provenant d’une certaine superstition, d’une inculture ou d’un délire, inconciliable avec la science et les modes de pensée et de vie contemporains. Les chrétiens sont souvent considérés comme intolérants, bornés, critiques et hypocrites.

Il est intéressant de noter que bon nombre de ces anciens athées peinaient en fait à justifier leur propre approche de la question de Dieu. Ils semblaient bien plus savoir ce à quoi ils s’opposaient que ce qu’ils défendaient. Nombreux étaient ceux qui avaient spontanément rejeté Dieu et la foi, sans analyse approfondie de ce qu’ils délaissaient ou adoptaient par là. Ils ont simplement perpétué les présupposés établis sur la base de ce qu’ils entendaient autour d’eux dans la culture environnante ou de la part de figures d’autorité qu’ils estimaient.

Pour de nombreux anciens athées, des expériences de vie difficiles les avaient convaincus qu’il ne pouvait y avoir de Dieu bon, présent ou puissant. D’autres avaient des objections compréhensibles liées à la foi, à la Bible, à l’idée d’une incompatibilité entre la science et la foi, aux « mauvaises » formes de religion ou de figures religieuses, ainsi qu’à diverses affirmations de la morale chrétienne.

Avez-vous décelé des tendances dans les circonstances qui ont amené ces sceptiques à reconsidérer le christianisme ?

Près de deux tiers des anciens athées avec lesquels je me suis entretenu pensaient qu’ils ne quitteraient jamais leur identité et leurs perspectives athées. Ils ne cherchaient pas Dieu et ne s’intéressaient pas aux questions spirituelles. Qu’est-ce qui a ouvert une brèche dans leur résistance ? En général, les gens ne se sentent pas à l’aise pour remettre en question leurs propres opinions avant que quelque chose ne vienne perturber le statu quo. Dans ces divers cas, il y a eu un catalyseur, une forme d’insatisfaction qui les a amenés à remettre en question leur athéisme ou à s’intéresser de plus près au christianisme.

Nous voulons tous donner un sens au monde et être satisfaits de notre vie. L’insatisfaction peut inciter à rechercher quelque chose de plus que ce que notre vision du monde peut offrir. Lorsqu'une personne cherche de meilleures explications pour comprendre le monde qui l'entoure ou sa propre vie, des désirs perturbateurs peuvent croître en elle.

Quels sont les défis auxquels les personnes interrogées ont été confrontées après avoir embrassé la foi chrétienne ?

Les stéréotypes culturels défavorables aux chrétiens abondent dans la culture occidentale. Dans ce contexte, la conversion au christianisme a eu un coût social important. Près d’un tiers des personnes interrogées ont fait état de réponses négatives ou de rejet de la part de leurs amis et de leur famille. Ils ont trouvé que leur nouvelle foi était socialement mal vue, embarrassante et aliénante sur le plan relationnel.

Un ancien athée se souvient : « Nous avons perdu beaucoup d’amis, honnêtement. À cette époque, nos convictions étaient très libérales et, d’une certaine manière, plus proches de l’athéisme que du christianisme sur toutes sortes de questions. Mais le simple fait de dire “Nous allons à l’église ce dimanche” ou “Jésus est Dieu” signifiait que beaucoup de gens nous détestaient et ne voulaient même plus nous parler à cause de cela. C’était difficile. » Malgré cela, sa joie et sa paix retrouvées en Christ l’ont soutenu dans sa nouvelle foi.

Y a-t-il une histoire de conversion que vous avez trouvée particulièrement surprenante ou émouvante ?

Chaque histoire de conversion est surprenante et émouvante. Pour moi, cependant, ce qui ressort le plus, ce sont les récits d’entrée dans la foi malgré des obstacles apparemment insurmontables.

Prenons l’exemple de Jeffrey. Il est devenu athée à la suite d’une tragédie survenue dans son enfance, lorsqu’il a perdu deux frères dans l’incendie de leur maison. Sa douleur profonde a suscité l’instabilité dans sa vie et une haine viscérale contre. Au cours des 20 années qui ont suivi, il a développé des arguments solides pour étayer sa résistance émotionnelle à la foi. Lorsque sa femme est devenue chrétienne de manière inattendue, sa colère contre Dieu n’a fait que croître.

Un soir, sa femme l’appelle et lui demande de venir la chercher chez les chrétiens qui l’avaient conduite au Christ. Jeffrey s’attendait à des échanges houleux, mais il a reçu une hospitalité chaleureuse. Se sentant valorisé, il a été attiré encore et encore vers des conversations plus sérieuses. Au fil du temps, ses résistances ont commencé à fondre, l’amitié et la confiance se sont développées, et les questions intellectuelles ont trouvé des réponses. Finalement, il a perdu sa résistance à Dieu et a trouvé la paix et la joie qui lui échappaient depuis si longtemps.

Lorsqu’il s’agit de partager l’Évangile avec des sceptiques, quelles leçons pouvons-nous tirer de vos recherches ?

À bien des égards, partager l’Évangile avec les sceptiques se fait de la même manière qu’avec toute personne qui ne connaît pas le Christ. La première chose à reconnaître est que chaque personne est unique. Ce n’est pas parce que vous vous dites athée que je peux présumer exactement de qui vous êtes ou de ce que vous croyez. Les croyances sont toujours formées et prolongées dans le contexte de nos propres histoires de vie. Il est donc important de prendre le temps d’écouter les points de vue individuels, d’entendre ce que les gens croient et pourquoi ils le croient. Cela vous permet non seulement d’apprécier qui ils sont et ce qu’ils pensent, mais aussi de révéler des questions personnelles qui se cachent souvent sous la surface des objections intellectuelles. Cela vous permet d’aller à la rencontre des gens là où ils se trouvent.

Il est également important d’être présent dans la vie de ces sceptiques. Votre vie peut être un exemple incarné de christianisme authentique et un contre-récit potentiel à l’encontre des stéréotypes négatifs. Être présent dans la vie d’une personne permet aussi d’être disponible à des moments d’ouverture possible au christianisme.

Dans le même ordre d’idées, gardez à l’esprit que la volonté d’une personne de considérer sérieusement Dieu ou la foi peut prendre beaucoup de temps à se développer. Cela nécessite ce qu’un ancien athée appelle la « patience relationnelle ». En attendant, nous devons préparer notre esprit à l’action, comme le dit l’apôtre Pierre (1 P 1.13). Nous devons être en mesure d’aborder sérieusement les grandes questions et les problèmes difficiles, de sorte que lorsque la porte s’ouvre et que les objections surgissent, nous soyons prêts à interagir efficacement en apportant des réponses réfléchies.

Enfin, nous devons être constants dans la prière pour ceux qui sont loin du Christ. Ce n’est que par l’action aimante du Saint-Esprit que les cœurs, les esprits et les vies sont changés. Notre travail n’est que participation à ce que Dieu fait déjà et nous dépendons entièrement de lui pour qu’il nous utilise de manière à laisser rayonner l’Évangile.

Qu’aimeriez-vous que les athées qui lisent votre livre en retirent ?

J’ai écrit ce livre pour examiner honnêtement comment et pourquoi les athées embrassent l’athéisme, s’ouvrent au changement et se convertissent au christianisme. J’espère que tout athée qui le lira comprendra pourquoi des athées intelligents et cultivés ont été convaincus que la foi chrétienne est celle qui donne le plus de sens à la réalité. Plus encore, j’espère qu’ils considéreront sérieusement les affirmations du christianisme pour eux-mêmes et qu’ils seront inspirés par les formidables changements de vie décrits dans les pages de l’ouvrage.

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Je voulais devenir pasteur. C’est comme plombier que je sers le Seigneur.

Dans la prière et l’installation de chaudières, j’ai découvert une riche vie de foi.

Christianity Today January 3, 2024
Illustration de Christianity Today/Images sources : Lightstock/Getty

Il y a dix ans, je suis arrivé à un tournant de ma vie professionnelle. J’avais passé des années à prier et à rêver de devenir pasteur d’une église. Je voulais étudier la théologie et me voyais déjà écrire des sermons et visiter les malades dans les hôpitaux. Avec pas mal d’autres personnes, j’intercédais pour que cet espoir se réalise.

Mais comme beaucoup de membres de la génération Y, mes finances étaient limitées. Avec une famille qui s’agrandissait, j’ai dû réfléchir franchement à la viabilité de la poursuite de mes études, au peu d’argent que je gagnerais en tant que pasteur, et au peu de progrès que j’avais l’impression d’avoir fait dans la vie chrétienne. Comment étais-je censé guider les autres sur un chemin que je connaissais si peu ?

Un pasteur de l’église que je fréquentais savait que je cherchais un emploi et m’a suggéré de prendre contact avec un des membres de l’église qui possédait une entreprise de plomberie.

Comme c’était un emploi qui ne nécessitait pas de diplôme supérieur et pouvait immédiatement assurer la sécurité de ma famille, je me suis lancé. Mais, en même temps, j’ai fait cette prière : Seigneur , fais de moi le genre de personne qui pourrait un jour être un pasteur pour ton église.

Dix ans plus tard, je travaille toujours comme plombier. Ce travail manuel s’est avéré pour moi une bonne manière d’acquérir les compétences nécessaires pour mener une église. Et je soupçonne que je ne suis pas le seul à avoir fait cette expérience. Chacun d’entre nous peut progresser dans son cheminement avec le Christ en se concentrant sur les exigences et les réalités spirituelles de son travail séculier. En l’envisageant de la bonne manière, celui-ci peut devenir le terrain d’entrainement d’une saine vie de foi.

Comment le travail peut-il nous aider dans notre vie avec Jésus ? Comment pouvons-nous « racheter le temps » que nous passons à travailler ?

Si la vie chrétienne consiste à avoir le privilège de devenir « participant de la nature divine » par Christ et en Christ (2 P 1.4), je pense que l’activité essentielle de cette vie est la prière.

Un prêtre de l’Église d’Angleterre du 19e siècle disait de la prière qu’elle est l’expression d’une âme qui s’approche de Dieu. Et l’âme qui s’approche de Dieu s’imprègne de la nature de Dieu. C’est un peu comme un tuyau de cuivre. Il est froid au toucher, mais réfléchit la lumière et, exposé à la flamme du soudeur, il finit par en prendre les attributs.

Dans sa lettre aux chrétiens de Thessalonique, Paul écrit : « Soyez toujours joyeux,

priez sans cesse, soyez reconnaissants en toute circonstance. Voilà ce que Dieu demande de vous, dans votre vie avec Jésus Christ. » (1 Th 5.16-18)

Quand dois-je prier ? Toujours. À quelle fréquence ? Sans cesse. Même dans mon travail de plombier ? « En toute circonstance ».

Basile le Grand, évêque du 4e siècle et l’un des célèbres Pères cappadociens, a contribué à réformer les communautés monastiques dans sa région du monde antique. On lui doit la rédaction d’un traité de vie ascétique — une vie orientée vers Dieu, une vie de prière — à l’intention de tous les chrétiens.

Pour Basile, c’est l’amour qui est l’essence même du début, du milieu et de la fin de la vie chrétienne. L’amour envers Dieu et l’amour envers notre prochain, comme Jésus l’a enseigné à ses disciples. Le Christ affirmait que servir notre prochain avec amour, c’était le servir lui-même.

« Celui qui aime le Seigneur aime son prochain en conséquence », explique Basile dans ses Grandes règles. « Si quelqu’un m’aime, dit le Seigneur, il gardera mes commandements, et il poursuit : “Mon commandement est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés”. Mais celui qui aime son prochain accomplit aussi l’acte d’amour qui revient à Dieu, car le Seigneur accepte cette faveur comme si elle lui était faite à lui. »

Accomplir notre travail pour le bien de notre prochain est en soi une forme de prière, à la fois parce que le Christ est proche de celui à qui l’on rend service, et parce que, par ce service, nos cœurs sont disposés à plaire à Dieu.

Basile poursuit plus loin :

c’est au cœur de notre travail que nous pouvons accomplir notre devoir de prière. C’est là que nous pouvons rendre grâce à celui qui a donné à notre esprit l’intelligence pour acquérir des connaissances et à nos mains la force d’accomplir nos tâches […] tout en priant pour que ce travail soit orienté vers son but, le bon plaisir de Dieu.

Mais pourquoi le travail manuel en particulier ? Benoît de Nursie, un autre moine célèbre, né quelques centaines d’années plus tard, répond à cette question. Influencé par Basile et souvent considéré comme père du monachisme occidental, Benoît popularise l’expression Ora et labora, « Priez et travaillez » et instruit ses moines dans l’observance d’une alternance de travail manuel et de temps de prière.

Pour Benoît, le travail manuel était de la plus haute importance. Dans l’ensemble de sa célèbre règle , il s’agit de la seule chose qu’il qualifie explicitement de « monastique ». Si les moines ne pouvaient pas bien travailler, ils ne pouvaient pas bien prier. Pour le moine, comme pour tous les chrétiens, la prière est le travail par excellence. Négliger un type de travail, c’est négliger l’autre également.

Une autre caractéristique que le travail manuel et la prière ont en commun, plus intimement encore, c’est qu’ils requièrent l’engagement de tout notre être.

Lorsque j’installe un chauffe-eau, je dois rassembler toutes les facettes de mon être : ma volonté, mon intellect, mon corps. Toutes mes facultés sont impliquées dans l’exécution et l’achèvement de mon travail. Le travail manuel m’aide à réintégrer des parties de moi qui sinon seraient dispersées de tous côtés.

Ce que je pratique dans le travail manuel, cette intégration des différentes parties de moi-même en un tout, je l’applique à mes temps de prière. J’y élève mon esprit, mon corps, mon âme et ma force pour être avec Dieu et lui offrir mes louanges. C’est une des réponses que j’ai trouvées à la question soulevée par l’enseignement de Paul. Il en reste certainement encore beaucoup d’autres à découvrir.

Au cours de cette décennie de travail en tant qu’ouvrier, j’ai involontairement découvert un mode de vie qui, loin de tenir la prière à distance et de m’empêcher d’être avec Dieu en raison de mes fonctions, m’a plongé dans une expérience de piété initiée depuis des siècles. Cela m’a appris au moins ces deux choses : en Christ, je prie justement parce que je travaille, et ma vie de prière s’améliore parce que je suis un ouvrier.

Mes mains participent à l’ordonnancement du monde qui m’entoure tout comme elles parcourent les traités de théologie ; elles apportent la paix entre les propriétaires et leur maison et contribuent à a construction du royaume ; elles ont appris à souder des tuyaux et elles apprennent à prier sans cesse.

À mes yeux, s’exercer à se tenir dans la présence de Dieu et à grandir dans la vie chrétienne est à notre portée dans pratiquement n’importe quel secteur d’activité. La chose n’est pas réservée aux pasteurs ou responsables d’église. Ma vocation de plombier n’est certainement pas la vie à laquelle je m’attendais, mais elle s’avère être la vie pour laquelle j’ai prié.

Nathaniel Marshall est compagnon plombier. Il est également oblat bénédictin et membre de l’église anglicane Christ the King à Marietta, dans l’État américain de Géorgie, avec sa femme et ses deux filles.

Traduit par Anne Haumont

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L’Avent pour les cœurs en deuil

L’espérance d’une réunion qui nous aide à persévérer aujourd’hui.

Christianity Today December 27, 2023
Phil Schorr

Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu. Alors celui qui siège sur le trône déclara : Voici : je renouvelle toutes choses. Il ajouta : Ecris que ces paroles sont vraies et entièrement dignes de confiance

(Apocalypse 21.4-5)

La période de Noël n’est pas toujours pleine de joie et de lumière. Elle peut aussi être faite de chagrin, de peine, de larmes et de douleur. Je le comprends parfaitement. Depuis le 30 juin 2021, les fins d’année de ma famille sont marquées par les larmes et la tristesse. Ce jour-là, notre fille de 20 ans est décédée dans un tragique accident de voiture alors que nous rentrions ensemble de vacances. En quelques secondes, notre premier enfant nous a été enlevé.

La mort est notre ennemie. Je déteste la mort. Je suis fatigué des larmes. Et pourtant, si ce jour de juin est mon plus grand jour de tristesse, Apocalypse 21 est ma plus grande source d’espoir et de réconfort. Il peut aussi l’être pour vous.

Dans ces mots, nous trouvons l’assurance de la victoire éternelle que Jésus a remportée pour son peuple. Le Berger aimant essuiera nos larmes et éradiquera le péché, la mort et le Diable pour toujours. C’est notre récompense future et le destin de tous ceux qui marchent dans la foi.

La portée de l’Évangile de Jésus-Christ ne se limite pas au salut de nos âmes. Elle comprend la restauration et la rédemption de tout ce qui a été perdu lors de la rupture entre Dieu et l’humanité en Genèse 3. Cette restauration laissera place à un nouveau ciel, une nouvelle Jérusalem et des corps parfaits qui ressusciteront pour habiter une nouvelle terre glorieuse. Nous attendons avec impatience une transformation de l’univers tout entier.

Ce qui est à venir, tel que nous le décrit la vision d’Apocalypse 21, sera d’une qualité nouvelle et d’un caractère supérieur à tout ce que nous connaissons aujourd’hui. Le texte prédit la disparition de la terre telle que nous la connaissons et l’avènement d’un nouveau et magnifique recommencement. La terre renouvelée sera le lieu où le royaume du Christ sera révélé dans sa plénitude, où Dieu lui-même régnera en tant que Roi unique sur toutes choses, habitant dans la paix et la majesté parmi son peuple.

Telle est l’essence du salut : une relation intime et personnelle avec Dieu lui-même, qui durera pour toujours. Il n’y aura plus de partis politiques opposés ou de fractures dénominationnelles. Nous serons tous rassemblés pour l’adorer, le servir, gouverner et prendre soin de ce monde avec lui. Il n’y aura plus de mort. Nos travaux seront pleins de sens. Nous jouirons d’une famille et d’amis sans crainte de séparation, dans une éternité d’apprentissages et de découvertes. Nous vivrons un accomplissement continu de nos désirs les plus profonds d’union avec Dieu et avec les autres.

L’espoir de ce grand jour m’aide à persévérer aujourd’hui, même lorsque la tragédie qui frappe notre famille et la tristesse des fêtes de fin d’année m’accablent. Notre Seigneur est arrivé à ce premier Noël dans une grande humilité, mais son retour marquera son triomphe absolu. Les saisissantes visions données à l’apôtre Jean dans le livre de l’Apocalypse se terminent par cette promesse du Seigneur : « Oui, je viens bientôt ! » Ce à quoi Jean répond, comme tous les cœurs en peine : « Oh oui, qu’il en soit ainsi : Viens Seigneur Jésus ! »

À méditer



Comment la vision d’Apocalypse 21.1-6 peut-elle offrir de l’espoir à ceux qui sont en deuil pendant la période de Noël ?

Comment l’attente des nouveaux cieux et de la nouvelle terre peut-elle influencer notre perspective sur nos défis d’aujourd’hui ?

Craig Smith est le pasteur principal de The Vail Church, dans le Colorado.

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D’une épiphanie à l’autre

L’extraordinaire révélation de l’Avent pour tous les peuples

Christianity Today December 26, 2023
Phil Schorr

En revoyant l’étoile, les mages furent remplis de joie. Ils entrèrent dans la maison, virent l’enfant avec Marie, sa mère et, tombant à genoux, ils lui rendirent hommage. Puis ils ouvrirent leurs coffrets et lui offrirent en cadeau de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

(Matthieu 2.10-11)

L’histoire des « mages », comme les appelle Matthieu, est empreinte d’un sens particulier du mystère et de la joie. Les chrétiens la célèbrent depuis longtemps au moment de la fête de l’Épiphanie. Le mot grec epipháneia signifie « apparition » ou « manifestation ».

La « manifestation » qui a donné lieu à la fête de l’Épiphanie n’est pas celle des mages. Dans les premiers siècles du christianisme, c’est à l’épiphanie de Jésus, révélation de Dieu par excellence, que cette fête était consacrée. On y célébrait différents événements en lien avec son incarnation. Cependant, avec le temps et la mise en place de la fête de Noël, seule l’histoire des mages est restée attachée à la fête de l’Épiphanie en Occident. Mais pourquoi perpétuer cette célébration à part ?

La réponse réside dans le fait que cet épisode revêt une importance particulière pour tous les croyants d’origine non juive, ceux qui ne sont pas nés parmi le peuple élu originel.

La lecture de l’Ancien Testament s’apparente parfois à ce que l’on ressentirait en écoutant la longue histoire familiale de quelqu’un d’autre tout en se demandant ce que cela a à voir avec nous. Et soudain, nous entendons notre nom et réalisons qu’il s’agit aussi de notre histoire. C’est ce qui se passe au moment où les mages se présentent devant l’enfant Jésus. Jusqu’à présent, l’histoire de la venue du Messie était confinée à Israël, le peuple de l’alliance, mais ici, soudainement et mystérieusement, trois non-juifs ont l’intuition que sa naissance est une bonne nouvelle pour eux aussi et apportent des présents en conséquence. Voilà aussi une « épiphanie », une révélation nouvelle : la naissance du Christ n’est pas un petit pas pour une religion locale, mais un grand bond en avant pour toute l’humanité. Jésus est pour nous tous, Juifs et non-Juifs !

J’aime la façon dont les trois rois mages sont traditionnellement dépeints comme représentant les différentes ethnies, cultures et langues du monde. J’aime la façon dont le monde dans toute sa diversité se retrouve dans l’engagement et la joie de ces mages. Ils se lancent dans une longue quête avant de pouvoir finalement être remplis « d’une très grande joie » (S21). J’aime la façon dont ces personnages se mettent à l’écoute d’une étoile, la laissant les mener vers quelque chose qui les dépasse. J’ai voulu exprimer un peu ce que cette histoire peut signifier pour nous par ces quelques vers :

Ç’aurait pu être l’histoire de quelqu’un d’autre, Certains élus reçoivent un roi spécial. Nous les laissons à leur gloire particulière, Nous ne sommes pas eux, cela ne signifie rien pour nous. Mais quand arrivent ces trois-là, ils nous entraînent avec eux, Non-Juifs comme nous, leur sagesse pourrait être la nôtre ; Un pas régulier qui trouve son rythme intérieur, Un œil de pèlerin qui voit au-delà des étoiles. Ils ne connaissaient pas son nom, mais ils le cherchèrent quand même, Ils venaient d’ailleurs, mais ils le trouvèrent quand même ; Dans les temples, ils rencontraient ceux qui le vendaient et l’achetaient, Mais dans l’étable crasseuse, un sol saint. Leur courage donne voix à nos cœurs alanguis Pour chercher, pour trouver, pour adorer, pour se réjouir.

Ce poème, « Epiphany », est extrait de Sounding the Seasons, Canterbury Press, 2012, et utilisé avec l’autorisation de l’auteur.

À méditer



La combinaison de diligence et de joie dont font preuve les mages est remarquable. En pensant à leur exemple, comment pouvons-nous cultiver un équilibre entre la recherche persévérante et la joie de vivre dans notre propre quête du Christ ?

Malcolm Guite est un ancien aumônier et Life Fellow du Girton College de Cambridge. Il enseigne et donne de nombreuses conférences sur la théologie et la littérature.

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Une lumière qui transforme tout

Le véritable cadeau de Noël

Christianity Today December 25, 2023
Phil Schorr

Car un enfant est né pour nous,
un fils nous est donné.
Et il exercera l’autorité royale ;
il sera appelé Merveilleux Conseiller,
Dieu fort, Père à jamais
et Prince de la paix.

(Ésaïe 9.6)

Noël est à nos portes ! Pour mes enfants, c’est l’attente des cadeaux. Je serais prête à croire qu’ils commencent à établir leur liste de souhaits le 26 décembre pour l’année suivante. Ils attendent ces cadeaux avec impatience et en parlent pendant des mois et des mois.

Lorsque les cadeaux arrivent enfin, ils suscitent des réactions diverses, certaines plus enthousiastes que d’autres. Mais la seule chose qui ne change jamais, c’est ceci : au bout d’une heure, mes enfants sont partis faire quelque chose qui n’a rien à voir avec ces cadeaux qu’ils attendaient depuis le début de l’année. Nos présents terrestres, si merveilleux soient-ils, ne nous satisfont jamais vraiment. Ils nous laissent sur notre faim. Un seul cadeau peut pleinement nous satisfaire. Ce cadeau nous est sans cesse à nouveau offert. Ce cadeau ne nous décevra jamais, nous soutiendra et sera toujours là pour nous. Ce cadeau, c’est Jésus, la lumière du monde.

Dans notre passage, Ésaïe prophétise l’arrivée d’un bébé qui sauvera le monde. Cette annonce surprenante est adressée à un peuple rebelle au sein d’une sombre époque. Une époque de troubles et de guerres. Une époque où la paix semblait hors d’atteinte. Les ténèbres étaient palpables et dépassaient les circonstances concrètes dans lesquelles Israël se trouvait. Les ténèbres étaient également spirituelles. Telle est l’obscurité que nous connaissons tous avant de découvrir le Sauveur.

Les promesses de l’Ancien Testament concernant la lumière à venir d’Ésaïe 9.2 ont été accomplies par Jésus : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres verra briller une grande lumière : elle resplendira sur ceux qui habitaient le pays dominé par d’épaisses ténèbres. »

Cette heureuse promesse pour Israël nous concerne encore aujourd’hui. La Lumière du monde est venue et, si nous la suivons, nous marcherons aussi dans la lumière et la vérité. Nous aurons la lumière de la vie (1 Jn 1.7 ; Jn 8.12). Nous n’avons pas à craindre la destruction. Nous ne marchons plus dans les ténèbres. Nous pouvons regarder lucidement nos faiblesses. Il n’est pas nécessaire de se cacher de Jésus — nous ne le pourrions en fait même pas — car il est venu nous apporter la lumière et la joie. La prophétie d’Ésaïe va cependant au-delà de la lumière : elle parle de victoire. Elle annonce une vie dans la gloire, la joie et le triomphe pour le peuple de Dieu (Es 9.3-5). Et nous recevons tout cela parce qu’« un enfant est né pour nous, un fils nous est donné » (v. 6).

Les problèmes de l’ancien Israël sont les mêmes que ceux que nous connaissons aujourd’hui : la rébellion, la guerre, la colère, les querelles… L’obscurité est la même. Comprendre cela éclaire toute la valeur et la beauté de la lumière qui nous est offerte.

Nous avons tous besoin de l’espoir de Noël, l’espoir d’un enfant né pour apporter une extraordinaire lumière. Nous avons tous besoin de Jésus, tout comme l’ancien Israël, tout comme l’ensemble de l’humanité. Tous. Chacun d’entre nous. Vous et moi avons besoin de Jésus, aujourd’hui, demain et à jamais. Dès aujourd’hui, nous pouvons jouir de sa présence et vivre avec lui dans la lumière.

À méditer



Les cadeaux de ce monde nous laissent souvent insatisfaits. Comment vivez-vous l’expérience de la satisfaction et de l’épanouissement que procure la connaissance de Jésus ?

Comment accueillez-vous concrètement l’espérance de Noël et la présence de Jésus dans votre vie quotidienne ?

Trillia Newbell est autrice de plusieurs livres, dont 52 Weeks in the Word. Elle est l’animatrice de l’émission Living By Faith et la directrice des acquisitions chez Moody Publishers.

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L’étonnant plan de communication de Dieu

Une autre approche de l’entrée en scène

Christianity Today December 24, 2023
Phil Schorr

Dans les champs environnants, des bergers passaient la nuit pour garder leurs troupeaux. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Une grande frayeur les saisit. Mais l’ange leur dit : N’ayez pas peur : je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une très grande joie.

(Luc 2.8-10)

La naissance du Christ nous étonne.

Non seulement la naissance elle-même, mais aussi la manière dont Dieu décide de présenter la naissance de son Fils au monde. Sans plan marketing à gros budget, ni campagne sur les réseaux sociaux, ni spots télévisés, le Seigneur a choisi un groupe de bergers sans méfiance pour annoncer « une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une très grande joie ». Imaginez à quel point ces pauvres bergers ont dû être bouleversés lorsqu’une multitude d’anges sont apparus d’un autre monde dans l’obscurité de la nuit, chantant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. » Je suis émerveillé par l’ampleur du spectacle que Dieu organise pour un groupe si restreint et si peu influent.

Puis viennent Marie et Joseph, une crèche et quelques animaux. Bien des parents frémiraient s’ils devaient envisager une naissance aussi simple et obscure pour leur propre enfant. Le fait de méditer ces choses nous force à constater que la manière dont Dieu a envisagé la divine naissance de son Fils n’incluait pas les diverses extravagances sur lesquelles nous comptons comme marqueurs d’influence et d’importance.

Dans l’économie transcendante de Dieu, c’est dans l’humilité qu’il veut que nous comprenions ce qu’est la divinité, que nous comprenions son Fils. Comme le décrit l’épître aux Philippiens : « Lui qui était de condition divine, ne chercha pas à profiter de l’égalité avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, et il a pris la condition d’un serviteur » (2.6-7).

L’étonnant plan de communication de Dieu ne figurera probablement jamais dans les livres sur le leadership, les séminaires stratégiques ou les vidéos d’influenceurs sur la façon de promouvoir votre marque, d’obtenir plus d’adeptes et de faire progresser votre audience. Dieu fait quelque chose de bien trop déconcertant. Il sanctifie notre intelligence et détricote nos valeurs d’une manière très particulière, de sorte que nos cœurs adoptent un rythme qui est continuellement moins en phase avec les rythmes de ce monde. Il nous fait connaître l’origine de ces événements particuliers, afin que, des milliers d’années plus tard, nous puissions encore, comme Marie, conserver le souvenir de ces choses et y méditer. De cette méditation nous pourrons revenir comme les bergers, glorifiant et louant Dieu pour tout ce que nous avons vu et entendu.

Êtes-vous prêt à vous abaisser comme l’a fait Jésus ? Saurez-vous vous laisser conduire comme ces bergers ? Saurez-vous ne plus voir votre vie comme une série de circonstances dépourvues de sens et ouvrir les yeux sur la façon étonnante dont Dieu agit dans les moments même les plus ordinaires de votre vie ? Regardez autour de vous, car la gloire du Seigneur brille sur vous pour vous remplir d’une grande crainte, afin que vous puissiez faire l’expérience de sa grande paix.

À méditer



La naissance de Jésus a été annoncée à un groupe de bergers, un public marginal et improbable. Comment ce mode de communication peu ordinaire questionne-t-il la manière dont nous concevons l’importance, l’influence et le pouvoir dans notre contexte ?

L’annonce de la naissance de Jésus remet en question notre perception du succès et la manière dont nous pouvons chercher à être connus et influents dans ce monde. Comment pourrions-nous mieux reconnaître et apprécier les moments ordinaires de notre vie comme des occasions pour Dieu d’agir et de révéler sa gloire ?

Ronnie Martin est pasteur principal de l’église Substance à Ashland, dans l’Ohio. Il est également directeur du renouvellement des responsables pour Harbor Network et est l’auteur de sept livres.

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Une symphonie du salut

Une célébration angélique en avant-goût de ce qui vient

Christianity Today December 23, 2023
Phil Schorr

Et tout à coup apparut, aux côtés de l’ange, une multitude d’anges de l’armée céleste qui chantaient les louanges de Dieu : Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.

(Luc 2.13-14)

En Luc 2.13 apparaît dans le ciel nocturne un groupe d’anges éclatants de lumière et de louange pour l’arrivée de l’enfant Dieu. Quelle merveille que d’entendre ces acclamations vibrant dans l’air, manifestant la gloire du divin devenu chair ! Bien que nous ne puissions qu’imaginer quels sons célestes emplirent le ciel de cette nuit, un passage du célèbre Messie de Haendel tente de nous en rendre témoignage. Au sein de cette œuvre grandiose, un chœur retentissant reprend les paroles de notre texte pour chanter la gloire du Dieu qui vient, offrant ici-bas une petite idée des chants de cette soirée si particulière. .

La célébration de cette nuit, il y a plus de 2 000 ans, est un avant-goût de ce qui est à venir : la fête qui éclatera lorsque l’Agneau, blanc comme la neige, sera assis à la tête de la table, attendant l’arrivée de son invitée, l’épouse. On peut établir un parallèle entre l’annonce des anges aux bergers, la musique saisissante du Messie de Haendel et la « voix d’une grande multitude » criant sa louange lors du plein avènement de Christ et de son Église dans Apocalypse 19 :

Alléluia ! Loué soit Dieu ! Car le Seigneur, notre Dieu tout-puissant, est entré dans son règne. Réjouissons-nous, exultons d’allégresse et apportons-lui notre hommage. Voici bientôt les noces de l’Agneau. Sa fiancée s’est préparée. Et il lui a été donné de s’habiller d’un lin pur éclatant. (Ap 19.6-8)

Dans ce passage, dont on entend d’ailleurs l’écho dans le fameux « Hallelujah » du Messie de Haendel, Jean assiste à l’annonce de l’ultime mariage céleste et à l’arrivée de l’épouse du Christ qui s’est parée d’un ensemble de vêtements luminescents dignes d’une telle cérémonie. L’intersection de Luc 2 et d’Apocalypse 19 montre Christ exalté d’abord en tant qu’enfant sur terre, puis loué et acclamé avec ferveur en tant que Roi des rois dans les cieux. Les deux scènes laissent voir la réalité céleste au sein de laquelle le Christ est reconnu comme suprême et souverain, chacune révélant une foule d’adorateurs voués à lui rendre gloire. Dans les deux passages, une symphonie du salut proclame la présence et la puissance de Jésus. La célébration de l’Avent nous invite à prendre le temps de cette sainte contemplation et à nous joindre à cette symphonie face à la merveille de sa venue et la gloire de son règne éternel.

À méditer



Comment la contemplation de ces scènes approfondit-elle votre émerveillement à la perspective de la venue du Christ et de son union avec son Église ?

Que révèle le parallèle entre l’humble venue du Christ sur terre et son règne glorieux au ciel à propos de sa nature et de ses œuvres divines ?

Alexis Ragan est autrice créative, professeure d'anglais langue étrangère et passionnée par les missions mondiales.

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