Lorsque l’on relit les prophéties de l’Ancien Testament, on s’aperçoit qu’il a toujours été inscrit qu’un souverain éternel émergerait de Bethléem. Michée 5.1 proclame, comme si le prophète l’annonçait du haut des toits pour atteindre tous les habitants de la ville : « de toi il sortira pour moi celui qui régnera sur Israël ! Son origine remonte aux temps passés, aux jours anciens. »
Avec cette proclamation résolue, il est clair que Dieu n’a pas voulu que la nouvelle de cette naissance soit gardée secrète. Elle devait être répandue avec confiance dans tout le pays. Oui, l’Oint, dont on disait qu’il descendait de la lignée davidique, allait bel et bien venir pour sauver le peuple d’Israël d’un fardeau dont il ne pouvait se libérer lui-même.
Imaginez l’attente que cela a pu provoquer à l’époque du prophète : ce n’était rien de moins que celui que le prophète Daniel appellerait « l’Ancien des Jours » qui était en route ! Les curieux et les rêveurs devaient se poser bien des questions. Comment sera ce roi ? Quelle sagesse nous apportera-t-il pour nous ramener de l’exil ? Comment ce roi se fera-t-il connaître lorsqu’il viendra enfin ?
Dans la douceur de sa divine nature, Jésus revêtira l’aspect d’un grand berger gratifiant ses brebis de la douce présence de sa force rassurante. Il y a quelque chose de profondément apaisant dans le fait d’avoir un Sauveur qui me guide comme un berger guide ses brebis. Il me conduit dans la voie que je devrais suivre plutôt que dans celle que j’imagine être la meilleure. Nous sommes tous « prompts à errer » loin du chemin sûr et de son cœur, comme le dit si bien le chant « Ô toi, source de tout bienfait », traduisant un cantique traditionnel anglais bien connu.
Au nom du Père, le Berger couvrira Israël de sa majesté et de son honneur. Il sera le ferme protecteur de la vie des siens, les conduisant résolument vers les pâturages éternels. C’était quelque chose que non seulement le peuple de Dieu désirait, mais dont il avait désespérément besoin : un havre de paix qui lui procure le repos. Michée 5.3 dit aussi la divine protection que le Christ apportera : « Et les gens de son peuple seront bien installés, car on reconnaîtra désormais sa grandeur jusqu’aux confins du monde. »
Les brebis que nous sommes recevons en lui abondance et sécurité. Les habitants de son pays diront de ce chef des bergers : « À lui, nous devrons notre paix. » (v. 4) Imaginez un troupeau de moutons paisibles se reposant à l’ombre d’un arbre, tandis que le berger se tient debout, le bâton à la main, assurant une pleine sérénité à ceux sur lesquels il veille. Sa paix sera le shalom éternel dans tous les domaines de la vie. Même les forces assyriennes qui menaçaient Israël sur tous les fronts ne seront pas en mesure d’envahir son territoire (v. 4). Telle est bien la vérité : nous ne trouverons nul lieu plus sûr que notre appartenance au Créateur qui nous aime et veut nous voir nous épanouir dans ses campagnes, sans plus jamais être menacés.
Alexis Ragan est autrice créative, professeure d'anglais langue étrangère et passionnée par les missions mondiales.
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