Church Life

Une grande lumière qui vient

Ésaïe dans l’attente de l’Avent.

Christianity Today December 1, 2024

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Lecture : Ésaïe 9.1-6

Après les heures chaudes, une agréable fraîcheur annonce le début de soirée. La lumière s’adoucit, jusqu’aux derniers éclats du soleil couchant. Il serait probablement difficile, voire impossible, d’expliquer ce qu’est l’obscurité sans parler de lumière. La lumière finit toujours par se profiler à l’horizon, même après les moments les plus sombres. 

Le prophète Ésaïe a précisément quelque chose d’un prophète de l’aube. Il aura exercé son ministère sous le règne de quatre rois. Issu d’une famille de la bonne société, père de famille, il était prêt à faire ce à quoi le Seigneur l’avait appelé. Il portait avec force la parole prophétique, quitte à en perdre la voix quand beaucoup faisaient la sourde oreille.  

Ses écrits véhiculent certaines des paroles les plus profondes de toute l’Écriture, touchant aux thèmes de la sainteté, de la justice, de la fidélité à Dieu, de la confiance, de la droiture et de l’espérance. Parmi elles, Ésaïe 9.2-7 exprime tout particulièrement le contraste entre la lumière et l’obscurité, l’espoir et l’abattement, l’honneur et la déroute. 

Ce contraste est préfiguré même dans les noms qu’Ésaïe donne à ses fils : le premier s’appelle Shear-Yashoub, « un reste reviendra » (7.3). Le second est nommé Maher-Shalal-Hash-Baz en guise d’avertissement : « proche pillage, imminent butin » (8.1). Les deux ne se contredisent pas ni ne s’annulent, mais nous permettent ensemble d’approfondir ce que cette histoire a à nous dire.  

Nous ne pouvons tout simplement pas expliquer l’obscurité sans décrire la lumière. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres verra briller une grande lumière : elle resplendira sur ceux qui habitaient le pays dominé par d’épaisses ténèbres. » (9.1) 

Lorsque nous nous détournons de Dieu, des ténèbres spirituelles nous hantent et nous insécurisent. L’étonnante œuvre divine dans nos cœurs est alors ce qui permet de nous réorienter vers la lumière, une lumière qui nous sustente comme l’eau douce que le noble équipage du Passeur d’aurore de C. S. Lewis décrit comme une « lumière buvable ». Elle éveille en nous le sentiment de la bonté des choses à venir. Elle perce nos nuages et alimente notre élan vers la liberté — une liberté découlant de l’alignement sur notre Dieu d’amour de nos valeurs, de nos engagements, de notre joie et de notre espérance. 

Ésaïe savait que tout cela commencerait à Bethléem. Le « Prince de la paix » devait un jour éprouver la forme la plus intense des ténèbres — des ténèbres que personne d’autre ne pouvait endurer — afin que nous puissions marcher dans la lumière. 

Ésaïe annonça une lumière à venir après une longue et sombre nuit, projetant des rayons d’espoir 700 ans dans le futur. Il voyait un héritier rayonnant, le Messie, venir dans la plus humble des conditions. Jésus éclaire nos crépuscules, réveille l’aube et ouvre la voie à l’histoire de la rédemption. Ce bébé grandira pour devenir un homme. Il connaîtra la véritable obscurité, afin que nous, même quand nos yeux se seront endormis, puissions contempler la lumière éternelle. 

Morgan Mitchell est pasteur à San Diego, spécialisé dans les petits groupes d’église, la formation de disciples et la prédication. 

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